L'inspiration, ce fléau !

Petite(s) question(s) : l'inspiration, elle vous vient comment ? Est-ce que c'est par à coups (genre l'habituelle illumination du dimanche matin au petit-déj) ou continu ? Est-ce que c'est inné chez vous, êtes vous touchés par la grâce ? Ou pas du tout  ? Est-ce que ça vient au fil de la plume ?

Et aussi : avez-vous des "trucs" pour booster l'inspiration ou pour lutter contre les pannes, contre le terrible syndrome de la feuille blanche (en voilà une question intéressante !) ? De quoi vous inspirez-vous pour écrire ? Vous appuyez-vous plus sur votre imagination ou sur la réalité ?

Je n'ai jamais vraiment eu d"idée" de nouvelle ou de roman, c'est en général une scène ou/et un personnage qui me vient en tête et j'essaye à partir de cet élément de construire quelque chose. Voilà ce qui m'arrive le plus fréquemment, mais parfois j'ai vraiment envie d'écrire sans trop savoir de quoi exactement alors je ne réfléchis pas, je lance une première phrase sur le papier puis j'imagine ce qu'il se pourrait passer ensuite. Concernant les moyens pour booster l'inspiration et lutter contre la panne je te conseillerais de te lancer dans un système de quota : trois à quatre pages par jour, lance toi un défi pour te motiver ou autre même si tu as l'impression de ne pas raconter grand chose, c'est dans ces cas de figure que l'on pourrait écrire quelque chose d'intéressant voilà pour ma part, je te souhaite mon courage. Ah oui, la lecture aide beaucoup aussi, quand tu as la flemme d'écrire prends un bouquin, personnellement ça me donne envie de me lancer

Si ça peut te rassurer, j'ai presque jamais d'inspiration XD. Ca arrive parfois comme ça, comme une illumination dans ma tête mais c'est rare ! Après quand on te donne un sujet, l'inspiration viens beaucoup plus facilement . Moi ça dépend de mon sujet, y'en a ça sera un savant mélange de réalité et d'imagination et parfois la balance penchera plus d'un côté que de l'autre. Mais le syndrome de la feuille blanche est persistant chez moi malheureusement..

hum. je ne sais plus du tout d'ou je tire cette information, mais il me semble qu'il a été prouvé que l'inspiration, ça ce travaille. comme un muscle.

personnellement, je pompe dans mes écrits pour mes dessins, et dans mes dessins pour les écrits. ce principe de conversion est plutôt pratique : tu peu toujours aller chercher des idées sympas un peu partout autour de toi.
et aller voir se que fond les autres, sans parler de pomper, sa stimule. Tout comme certain événements : la visite de 3 châteaux médiévaux à la suite ? tien, soif de fantastique tout a coup...  

je vais avouer que les moments ou j'ai le plus d'idées pour mes histoires et pour toutes autres formes de création nécessitant un effort de l'imagination, c'est lors de très long voyages en voiture (en centaines de kilomètres) ou je zieute le bas coté en laissant vagabonder mes personnages. Je tente de lier entre eux etc, jusqu’à produire des idées dont je peu ensuite me servir comme bon me semble. C'est long (les heures de routes) et pas courant comme moments, mais depuis que je vais en Bretagne, étrangement je produit plus

j'ajouterais ce site, qui m'a déjà épargné quelques heures d'ennuis c'est marqué dessinateur, mais on peu bien en faire ce que l'on veu....

il me semble qu'il nous viens de l'AEEH, quelqu'un l'avait déjà partagé *big up a lui*

http://www.eurekaaa.fr/generateur-idee-dessin.html

Personnellement, j'ai pas souvent d'inspiration, mais cela ne m'empêche pas d'écrire, j'écoute de la musique en écrivant (alt-j), et après je crois que ça vient tout seul, ou ça ne vient pas du tout.
Et non, ce n'est pas inné, et comme le disait aphra, ça doit bel et bien venir d'un travail continu.
Et désolée, je n'ai pas de techniques spéciales pour booster l'inspiration. Ah, si! Je mets la musique super fort! Ca me bousille les tympans, mais bizarrement, après j'arrive à écrire, peut-être parce que les neurones que je perds à chaque fois en stimule d'autres!
Je m'appuie sur un étrange mélange d'inspiration, de faits réels, de contes déjà raconté, et de la vie habituelle!

Hm, G.B. -> j'ai essayé le système de quota avant mais j'écrivais tellement de la daube stérile à chaque fois que j'ai bien vite abandonné

Clarysse, je vois que nous sommes pareils Pour moi l'inspiration vient presque exclusivement de la musique, elle me "dicte" souvent ce que j'écris. Je ne sais pas si on peut parler d'écriture automatique, mais c'est presque ça : je ne réfléchis pas vraiment à ce que j'écris la plupart du temps. Mes textes reflètent souvent l'ambiance d'un morceau ou d'un album, ou de plusieurs. Malheureusement ils n'en reflètent jamais la qualité...

Le lien partagé par aphra est vraiment excellent ! Une vraie béquille de luxe pour les handicapés de l'inspiration (dont je fais partie)

Bah! Un jour ta modestie te perdra Pokaycht!!! Vante toi de tes écrits, une fois, juste une fois, je t'en supplie

Je me vanterai de mes écrits le jour où ils seront bons (et ce jour là n'est pas arrivé !), c'est pour ça que je suis là, pour apprendre et pouvoir me la péter plus tard quand j'écrirai comme un Dieu. Mais pas aujourd'hui !

Je ne sais pas si mon commentaire peux vous intéresser vu que vous écrivez pour la plupart des nouvelles ou des romans, mais je me lance quand même!

J'ai des inspiration par flash, par éclair, une exaltation de ma prof de philo, la lecture, une phrase lancé par mes amis proches (tous très inspirants et dingues, artistes bien plus que sur les bords...). Alors je sort mon carnet d'inspiration et je griffonne, de un mot à... plusieurs pages. ^^
Les gens qui m'entourent son une vrai source d'intelligence et de poésie, (de mon point de vu) il suffit de se baisser pour cueillir une idée, tout parait là...

Sinon, en ce moment je passe ma vie sur un site "banque d'image" qui me booste énormément : we heart it .
Vraiment, c'est un super site pour ceux qui ont besoin d'un support visuel pour créer autre chose ensuite.

je suis aller voir we heart it
c'est vraiment intéressant, je me suis inscrite du coup
merci pour ce lien !

Je n'arrive plus à écrire quelque-chose de correct, c'est dur.

Liam, si je peux te donner un conseil, comme à tous, l'important dans l’écriture c'est "LE PARTAGE".
Si vous ne cherchez qu'a vous exprimer, vous n'irez pas assez loin.

Je suis d'accord. Tu as raison. Mais pour partager, il faut s'exprimer.
Je n'arrive pas à m'exprimer ces temps-ci.

ça reviendra ou ne reviendra pas, au fond est-ce si important? j'ai tendance à penser que l'inspiration est, sinon un mythe d'écrivain, au moins une idée adventice, inessentielle à la création. créer est plus essentiellement un phénomène de la volonté. l'inspiration est une force, une puissance, une poussée, un premier pas. être inspiré, c'est être plein d'une ardeur étrange et chaotique, bourdonnante et brouillonne, je n'ose dire: bouffonne. écrire, je veux dire écrire une oeuvre viable et d'ampleur, une oeuvre qui tende à nous correspondre et à nous dépasser, cela nécessite une ardeur d'un autre ordre, distincte de cette poussée spontanée. la volonté est une ardeur réfléchie, refroidie, intelligente et méticuleuse. et je dirais même qu'elle précède l'incendie de l'inspiration, en ce qu'elle l'oriente, l'oblongue, l'alimente, etc. c'est une prison que d'être inspiré, c'est une liberté que de créer.

Ouais. Mais d'un autre côté, lorsque je me force à écrire, j'écris faux. Je pense qu'il faut que l'écriture me soit nécessaire, et d'une absolue nécessité, qu'elle ne soit pas un simple réflexe, ni une simple lubie, sinon ma parole ne vaut pas mieux que le silence.

J'oubliais le plus important, le "Travail", la structure et l'ordre.
Et quand je parle de structure et ordre, je parle d'un axe structurel.

Dixit : Ce que nous apprend le modèle de Lorenz, c'est qu'aucune incertitude initiale, aussi négligeable puisse-t-elle paraître, ne doit être négligée dans un système doté de sensibilité aux conditions initiales, vu ses conséquences à long terme. Cela revient aussi à dire que la prédiction à long terme n'a pas de sens, étant donné le très grand nombre de perturbations minimes mais incontrôlées présentes non seulement en météorologie, mais aussi dans beaucoup d'autres systèmes.

C’est ce que l’on appelle le " chaos ". Le chaos tel que le scientifique le comprend ne signifie pas " absence d’ordre " ; il se rattache plutôt à une notion d’imprévisibilité, d’impossibilité de prévoir à long terme. Parce que l’état final dépend de manière si sensible de l’état initial, qu’un petit rien peut tout venir modifier, nous sommes fondamentalement limités dans la prédiction de cet état final. En somme, notre connaissance de l’état initial est toujours entachée d’une certaine imprécision, si petite soit-elle. Dans les systèmes dits chaotiques, cette imprécision s’amplifie de manière exponentielle et a pour résultat une non-connaissance de l’état final.

Philosophiquement, la théorie du chaos peut réconforter ceux qui considèrent qu’ils occupent une place sans importance dans le cosmos. Des choses sans importance peuvent avoir une influence immense dans un Univers non linéaire. Sources : De l'Ordre au Chaos

Je suis assez d'accord. Mais pour travailler encore faut-il avoir quelque-chose à travailler aussi.
Et non pas seulement travailler à avoir quelque-chose à travailler.



J'ai vu et étudié Jurassic Park, je sais ce qu'est la théorie du chaos.

c'est ce que je disais : vouloir, c'est orienter. encore faut-il avoir quelque chose à dire.

mais il me semble qu'il y a une différence de sens entre "avoir quelque chose à dire" et "être inspiré". avoir quelque chose à dire, c'est tenir à produire quelque chose qui fasse sens (quand bien même le sens de la chose à produire est de souligner l'absurde, le non-sens de la vie, mais c'est un autre débat). être inspiré c'est être tenu de produire quelque chose (peu importe que cela fasse sens ou non).

être inspiré, c'est être poussé (par une force adventice) à. avoir quelque chose à dire, c'est vouloir (librement) se prononcer sur. c'est en ce sens que je dis que vouloir est essentiel, et être inspiré inessentiel. bien entendu, dans les faits, il est beaucoup plus difficile de faire la part des choses, les deux se confortant mutuellement. reste que, logiquement et artistiquement, vouloir prime sur ressentir, autant que l'infime et laborieuse liberté prime sur l'écrasante nécessité. la question du travail est ultérieure, mais répète un peu ce schéma. on sait le mal de chien que se donnait Flaubert pour faire des romans à la hauteur de ce qui le poussait à les écrire. terrible exigence que de créer un grand style.

mais je ne voudrais pas avoir l'air d'un vieux gâte-sauce et je suis prêt à concéder absolument qu'il faut avoir un chaos en soi-même pour accoucher d'une étoile qui danse. mais ce fait est tellement évident qu'il est surprenant que tout un chacun, Abou Bakr al-Baghdadi le premier, étant chaos, névrose ou psychose, en ce monde barbare, ne prétende se nommer Rimbaud

Je trouve que votre discussion est vachement cool. De mon côté j'adhère pleinement à l'idée du chaos créatif de Bernard et d'Erotomane à moins que je me méprenne sur vos propos. C'est vrai qu'on ne crée pas grand chose dans l'ordre ni dans l'obéissance et on peut sûrement profiler d'une façon certes caricaturale des sujets obéissants qui n'apportent jamais rien et des désobéissants qui apportent beaucoup. Comme on n'a jamais rien créé en s'arrêtant à un feu rouge, ou alors à la marge, il en va autrement de la création de règles, les grands créatifs créent généralement leurs propres règles, on peut aimer Boileau ou je ne sais pas Malherbe ou Du Bellay et faire de la poésie contemporaine sans se contredire ainsi. Après il est clair qu'il importe d'ordonner sa création, pour ne pas non plus verser dans le fantasque, ou déstabiliser à l'excès les systèmes de croyances et de certitudes du lecteur ce qui le rendrait idiot - c'est vrai que ce n'est pas le but non plus d'un auteur de faire régresser même malgré soi un lecteur -.
Je pense qu'on navigue pas mal à vue dans la création et on retient ce qui serait "rétro-visuellement" inspiré. Il y a des distinctions à faire concernant l'inspiration car on voit que certains auteurs ne discriminent pas vraiment leur travail et publient tout, ce qui ne donne pas des œuvres médiocres mais nous oblige finalement à l'effort auquel il n'ont pas consenti - si on "consent" jamais un effort, je ne sais plus si l'expression est la bonne -

Bon j'ai peut être été brutal dans ma formulation (c'est un défaut que j'ai), n'hésitez pas à me le dire si tel est le cas, moi je ne m'en rends pas compte généralement